Voyage à Bali, réflexions sur le respect, l'audace et le changement dans nos entreprises
Début Octobre, je suis rentré de Bali et, comme vous l'aviez constaté durant l'été dans la création de contenue a été quelque peu prolongée car je me consacrais à un projet de plus grande envergure : ma première conférence en anglais et ce, sur une scène internationale.
Pour celles et ceux qui découvriraient la newsletter en "marche", je suis conférencier professionnel depuis 2019. Mon job consiste à animer vos événements et séminaires d'entreprises de sorte à ce que vos collaborateurs s'en trouvent marqués (positivement ^^) à vie !
Et si je suis allé à Bali, ça n'est pas pour des vacances contrairement à ce que l'on pourrait penser mais c'est pour donner ma première conférence en anglais.
Quel rapport avec le sujet de l'article ? J'y viens.
L'inconfort du changement
En prévision de cette conférence, je me suis donc retiré quelques temps des "écrans radar" pour me consacrer à ma préparation. Et quelle préparation !
Lorsque j'ai posé ma candidature pour être speaker à cette événement, je ne parlais absolument pas anglais. Et encore moins lorsqu'ils l'ont accepté quelques mois après !
Au delà de la prouesse et de la performance d'apprendre l'anglais, ma conférence et savoir tenir une conversation en anglais en 6 mois, ça a été 6 mois de peur, d'angoisse, de doute et de gros inconfort. Mais par dessus tout, j'ai dû me battre contre moi-même car mon cerveau me demandait de laisser tomber alors que je ne voulais pas.
Je voulais réussir cette épreuve. L'inconfort a donc été MAXIMAL pendant 6 mois. Le lot de tout changement me direz-vous. Changement de décor, de situation ou changement de process. "Le changement c'est flippant !"
Arrivé à Bali, en dehors du stress montant (normal), l'inconfort à été tout autre. Le changement de culture auquel je suis habitué a été facile. Ce qui n'est pas le cas d'un autre aspect de ce voyage : l'absence totale de règle sur la route !
Mais, réflexion faite, audace et absence de règles génèrent-elles le chaos en entreprise ?
Sur les routes balinaises, j’ai été témoin d’une véritable "anarchie" en apparence, où les règles de circulation semblaient inexistantes. Pourtant, loin d’un chaos attendu, j’ai constaté une harmonie étonnante, ponctuée de sourires, de respect et de courtoisie. Cette expérience m’a interpellé sur le rôle des règles dans nos vies et dans nos entreprises.
L'audace de changer notre perception des règles
Pourquoi l'anarchie apparente de Bali fonctionne-t-elle si bien ?
Sur les routes balinaises, les règles semblent volontairement mises de côté. Les scooters slaloment entre les voitures, les piétons traversent n'importe où, et pourtant, les accidents sont rares, et la tension presque absente. Cette flexibilité m’a fait réfléchir : comment ce qui pourrait être perçu comme le chaos en Occident peut-il fonctionner avec autant de fluidité ?
En observant la scène, j'ai réalisé que cette "absence de règles" repose en fait sur des valeurs implicites de respect, de patience et de compréhension mutuelle. Sans le carcan des règles formelles, les gens sont invités à la responsabilité individuelle.
Cette expérience m’a interpellé sur le cadre rigide de nos entreprises, où chaque geste, chaque décision est cadrée, règlementée, évaluée. Cela m’a conduit à me demander : et si nous libérions nos organisations de certaines règles trop strictes ? Serions-nous plus efficaces, plus créatifs ?
Audace et absence de règles : Les limites des règles en entreprise
Trop de règles, moins de résultats ?
Selon une étude du Harvard Business Review, 80 % des employés estiment que des règles trop strictes limitent leur créativité et leur productivité.
Le cadre normatif est si étouffant que l’on perd l’essence même de la liberté d'action et la prise d'initiative. Paradoxalement, plus on impose des règles, plus on a besoin de contrôler, ce qui entraîne un cercle vicieux de méfiance et de rigidité.
Prenons l’exemple des entreprises technologiques les plus innovantes. Google, par exemple, encourage la "journée sans règles" pour inciter les employés à explorer librement leurs idées. Cette audace permet de découvrir des concepts inédits et de stimuler la créativité. Dans une organisation, une dose de flexibilité dans les règles ouvre des portes que l'on pensait inaccessibles.
Les bienfaits d’une organisation plus libre
1. Créativité et innovation
Lorsqu’on diminue les règles, on offre un espace pour l'audace. Il est plus facile de tenter des solutions nouvelles, de s’aventurer hors des sentiers battus. Selon une étude de McKinsey, les entreprises qui favorisent la flexibilité et la prise d’initiative en interne voient leur taux d’innovation augmenter de 30 % par rapport aux structures rigides.
2. Engagement et bien-être des employés
En allégeant les règles, on instaure un climat de confiance. Un salarié qui se sent respecté et libre est plus engagé. L'absence de règles rigides permet aux individus de se concentrer sur l’essentiel, de donner le meilleur d’eux-mêmes. Comme l'a montré l'exemple balinais, moins de règles peut signifier plus de collaboration et de respect mutuel.
L'audace comme moteur de changement
Dans une société régie par les règles, oser moins de règles est indéniablement perçu comme étant un acte audacieux. Selon moi, il s’agit plutôt d’accepter un certain "lâcher-prise" pour permettre l’émergence d'une nouvelle dynamiques. Cette idée s’applique également et surtout dans le domaine professionnel. Lorsqu’on encourage l’audace, on favorise un changement fondamental dans les comportements et les mentalités. Un changement qui génère forcément un nouveau résultat.
1. La responsabilité individuelle
En réduisant le nombre de règles, on incite chacun à prendre davantage de responsabilités. Cela encourage un climat de respect mutuel, et surtout, une autonomie renforcée. Un cadre moins restrictif permet aux collaborateurs de s’auto-gérer, de résoudre eux-mêmes les problèmes. Et un collaborateur autonome est un collaborateur qui n'hésite pas à prendre des initiatives. il est engagé dans son travail.
2. L’audace d’aller à contre-courant
En prenant l'exemple de Bali, il devient clair que l’audace de diminuer les règles en entreprise ne conduit pas au chaos, mais bien à une organisation plus harmonieuse et productive. Cela ne signifie pas supprimer toutes les règles, mais bien de savoir lesquelles sont réellement nécessaires. À force de tout normer, on freine radicalement l’audace et l'innovation.
Se libérer des règles pour mieux réussir : un pari gagnant
En adoptant un cadre moins rigide, les entreprises peuvent se transformer en lieux de confiance où se développe la créativité. Créativité qui conduit généralement à l'innovation. Les règles devraient avant tout être des outils d’organisation, et non des limitations permanentes. Si on veut aller vers plus de souplesse, il est crucial de questionner chaque règle en se demandant si elle aide ou non l’organisation à atteindre ses objectifs.
Pour aller plus loin
Je vous invite à approfondir cette réflexion avec moi lors d'une conférence. Nous explorerons ensemble comment réduire les contraintes superflues et permettre à votre organisation d’adopter une structure plus ouverte et collaborative, basée sur l'audace et la responsabilité en aidant vos collaborateurs à trouver un sens profond à leur quotidien professionnel.
Une question ? Un projet de conférence ? Parlons-en.
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